Chichen-Itza

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Nous sommes parti le Jeudi a Chichen-Itza. Pour s'y rendre, nous avons pris l'autoroute... et avouons le, cette autoroute est une poésie à elle toute seule...

Nous pourrions la qualifier de "straight on", puisqu'à perte de vue, vous ne voyez qu'une autoroute. La première sortie se situe à 130 km, ne vous trompez pas en l'empruntant!! Mais si c'était le cas, les nombreux "retornos" vous permettraient de faire demi-tour... quoi que vous pourriez rouler en sens inverse, ça ne gênerait personne tellement cette autoroute est saturée en voiture...

Nous avons fait un petit listing de tout ce que nous avons vu sur cette autoroute (aller retour, c'est a dire 4 heures de voyage) :

- 4 tarentules. Il faut que je vous détaille ce point là : voir une araignée lorsque vous roulez à 140 km signifie que celle-ci a une taille conséquente... lorsque papa m'a dit ça, je ne l'ai d'abord pas cru... "mais non papa, ça devait être un bout de pneu..." mais si !!! c'était vraiment une tarentule... nous avons décidé, après en avoir croisé une deuxième qui traversait la route de nous arrêter à la suivante pour la prendre en photo... nous avons donc pilé sur l'autoroute, puis reculé en marche arrière, toujours sur l'autoroute, pour prendre une photo d'une araignée qui a filé avant qu'on arrive... alors je lance un appel à la communauté Internet.. le prochain qui part pour Cancun, et qui voit une tarentule, est prié de s'arrêter d'urgence, de prendre une photo et de me l'envoyer à son retour !!!! merci d'avance...

- 15 voitures, 4 cars et 4 camions (dont 1 remplis de cochons...)

- 15 vélos et 12 pousse-pousses... on peut alors se poser la question : que font-ils sur autoroute? qui est loin de tout en plus, et où il n'y a pas de sorties ??? à première vue, ils rentreraient par des chemins sauvages, pour venir chercher du bois...!! ils roulent donc sur le bord, à contre sens, ou dans le bon, parfois arrêtés, parfois à plusieurs dessus... bref !!!

- 22 hommes, sur les bords de l'autoroute, en train de désherber les bords de route... quand on voit la longueur de l'autoroute, et la jungle qui l'entoure, vous vous demandez si leur travaille est vraiment rentable... ou peut être sont ils en train de réaliser leur Travail d'Intérêt Général???

- 1 taureau Osborne

- 1 singe noir (un singe hurleur??)

Heureusement qu'il y avait tout ça sur cette "autopista", parce que sinon on aurait tendance à s'endormir au volant...

Nous sommes arrivés vers 11h 30 sur le site. Nous sommes donc partis, sac à dos accrochés, à la découverte de ce site fabuleux...

Un bon conseil, allez directement à la grande pyramide, el Castillo, pour aller visiter le temple qui est en dessous. Il n'est ouvert qu'à certaines heures (de mémoire de 12h à 15h, et de 16h à 17h, à vérifier...). En fin de journée, c'est la cohue... parce que les gens se rendent compte que ça va fermer !!! Pour grimper sur cette pyramide intérieure, mieux vaut ne pas être claustrophobe !!

Nous avons ensuite tourné sur le site, à la recherche de chaque bâtiment... jusqu'à ce que nos jambes crient pitié... nous sommes partis à temps, car une fois dans la voiture, une terrible averse (celle qui vous trempe jusqu'au slip en quelques secondes....) s'est mise à tomber !!!

Nous sommes rentrés épuisés, mais heureux...



Description du site :

Le mot Chichén Itzâ se décompose en plusieurs parties : tout d'abord chi, signifiant bouche, bord ou berge en langue maya. Ensuite chén se traduit par puits. Quant à itzâ, c'est le nom d'une tribu maya qui serait parvenue des forêts du Peten pour s'installer là. José Diaz Bolo donne une signification différente à ce mot itzâ. En maya, il signifierait artiste, et n'aurait été que la traduction de « toltèque » qui, en nahualt, signifie artiste également.

Le site de Chichén Itzâ est situé à 120 kilomètres de Mérida, à 200 de la côte ouest et à 220 de la côte est. Sa superficie s'évalue aux environs de cinq kilomètres carrés, sur un territoire calcaire.

La roche calcaire fit la grandeur de Chichén Itzâ, car, en entraînant l'absence de rivières et de lacs, elle suscita l'adoration de l'eau et les sacrifices au dieu de la pluie. Les eaux souterraines étant par contre abondantes, grottes et cenotes furent vénérés, d'où ce nom de Chichén Itzâ, au bord des puits des artistes.

Le cenote : Le cenote sacré qui baptisa l'endroit représente le point le plus sensible du site proprement dit. L'ouverture du cenote est presque ronde, son diamètre est d'environ soixante mètres. L'eau étale sa surface à vingt mètres sous la berge, sa profondeur est d'une quinzaine de mètres selon l'endroit. Le fond est couvert de vase, de limon, de boue, mais aussi d'arbres morts. Les parois du cenote sont verticales, percées de trous, dans lesquels lézards et iguanes partagent leur habitat avec les oiseaux. Sur le bord sud du puits, là où arrive la voie sacrée, s'élève un petit temple, bain de vapeur dans lequel les victimes ont dû être purifiées tout en écoutant les consignes pour l'Au-delà que leur donnait une idole. Cette dernière était creuse, on le sait, Landa la décrivit. Elle abritait sans doute un prêtre parlant au sacrifié d'une voix caverneuse. Au fond du puits sacré, on précipitait jeunes filles et jeunes gens, choisis le plus beaux possible, pour qu'ils servent de messagers entre les dieux et les hommes, afin que la pluie vienne nourrir les semences. Vénéré par les Mayas, ce cenote fut un lieu de pèlerinage pour tous les habitants de la région. On y jetait des offrandes, du jade, des perles, de l'or... Imaginons le fabuleux trésor que dut enfermer ce puits! Retrouvés au cours des deux campagnes de fouilles, les ossements humains sont ceux de vingt-six enfants de moins de douze ans, huit femmes et treize hommes. Malgré l'interdiction des sacrifices humains par les Espagnols, les indigènes continuèrent cette pratique longtemps encore, en cachette, la nuit.

A l'autre bout de la voie sacrée, el Castillo ou château de Kukulkan domine une place immense. C'est une haute pyramide à neuf étages, aux angles arrondis, à la base carrée de 55 mètres de côté, à la hauteur de trente. Chacun des côtés possède un escalier de 91 marches chacun, ce qui fait un total de 364 marches auxquelles on ajoute la marche du temple pour trouver 365, chiffre de référence astronomique. De chaque côté de l'escalier s'élève une rampe en forme de serpent dont l'énorme tête repose sur le sol. Aux équinoxes, à cet endroit précis, on assiste à un étrange phénomène : l'ombre portée par le soleil fait apparaître un serpent dont le corps se met à onduler le long du corps de la pyramide. Au sommet de cette pyramide, se trouve un temple de quinze mètres de façade, possédant trois portes dont la principale est orientée vers le cenote sacré.

Au cours des années 1930, des archéologues mexicains découvrirent un temple intérieur, puis une ancienne pyramide culminant à dix-sept mètres et qui avait été recouverte par cette nouvelle construction. Sur la face nord de ce petit temple intérieur s'élève un escalier de soixante et une marches. Il ne comporte que deux pièces. Dans la première, repose un chaac mol dont le visage est coiffé d'un casque, les dents plaquées de nacre, les deux yeux ont l'iris noir tranchant sur l'œil blanc. Dans la seconde salle se trouve un jaguar de pierre peint en rouge, couleur de la mort. Son corps est couvert d'infimes fragments de jade, ses yeux sont deux perles de jade, il possède une mâchoire menaçante dont les crocs sont taillés dans un silex blanc. Les archéologues pensent que ce temple avait été consacré au soleil, puis agrandi, sans doute à la disparition de Kukulkan pour lui être consacré.

Au nord-est de cette pyramide, le temple et le groupe des mille colonnes forment un ensemble important. Au centre, une structure pyramidale de quarante-deux mètres de côté se compose de quatre corps superposés qui supportent les bases d'un temple à deux couloirs, et dont l'ancien toit fut supporté par un ensemble de colonnes. On est obligé de rapprocher cette construction de celle de Tula, la capitale toltèque et ses quatre atlantes. Ici, il n'y a pas d'atlantes supportant le toit, mais il en existe en guise de support d'autel. Face à l'entrée du temple, entre deux piliers principaux formant le support d'un toit disparu, s'allonge une statue de Chaac Mol. De chaque côté du sommet des escaliers s'élèvent deux porte-étendard. En bas se dressent les têtes de serpents dont les corps forment les rampes. Trente-six marches montent à l'assaut de cette pyramide. Au pied de cet escalier se dresse une forêt de soixante et un piliers qui supportèrent un toit. Là se tenait un lieu de rendez-vous des guerriers contant leurs faits d'armes, parlant guerre ou sacrifices. Ces colonnes, lourds piliers carrés, comportaient un personnage en pied sur chacune de leurs faces. Elles représentent 244 guerriers, plus hauts que nature, en tenue d'apparat. Au pied de ces personnages gît le monstre de la terre. Au sommet des piliers sont représentés les bacabes qui, dans la mythologie, soutenaient les quatre coins du soleil.

A l'intérieur du temple, sur son côté nord, on a reconstitué une fresque à partir de cinquante-huit fragments de peinture tombés sur le sol. Elle représente un lieu côtier, peuplé de trois pirogues montées par trois hommes. Une autre fresque raconte l'attaque du village. Sur l'autel du temple de Chaac Mol, on découvrit sous le sol une jarre contenant différents objets de jade, des colliers, des ossements d'oiseaux, et... tout au fond un disque de bois couvert de 2 814 éclats de mosaïque turquoise. Dans la conception, il était semblable à un disque trouvé dans le temple intérieur du Castillo, et devait représenter le soleil. Les archéologues attribuent ces disques à la culture tol-tèque, mais ils pourraient être issus de l'art de Teotihuacân.

Sur le côté sud du temple des guerriers, le groupe des mille colonnes n'en comportent en fait que 600. Ce fut un vaste bâtiment qui dut être recouvert d'un toit aujourd'hui disparu. Là encore, ce fut un lieu de rassemblement de chevaliers et de princes.

On retrouve dans ce complexe également un marché et un bain de vapeur. Ce bain de vapeur, destiné aux habitants de la cité, servira également à la purification des victimes avant qu'elles ne soient jetées dans le Cénoté Sacré. Le bâtiment, qui conserve encore une partie de son toit et quatre colonnes de son portique, renferme des bancs de pierre destinés aux usagers de lieux, ainsi que les vestiges d'un four dans lequel l'on chauffait les pierres, ensuite arrosées d'eau froide pour produire de la vapeur.

Le marché, sans doute surnommé abusivement, n'a peut être jamais été affecté à des activités commerciales. La plateforme, de 80 m sur 15 m, forme un rectangle surmonté de colonnes qui devaient supporter un toit voûté en matière périssable. Un jardin intérieur, de 17 m de coté, abrite les plus hautes colonnes de la cité. Les frises restaurées du Marché, comme celles du temple des Milles Colonnes, sont ornées de jaguars et de serpents à l'aspect moins terrifiant que celui du Temple des Guerriers.

Sur le côté nord de l'esplanade, s'élèvent plusieurs plates-formes :

La première, le temple de Vénus ou tombe de Chaac Mol, est une terrasse carrée de vingt-cinq mètres de côté. C'est là que Le Plongeon découvrit cette première sculpture qu'il baptisa Chaac Mol. Plus à l'ouest, le temple des Aigles est un petit oratoire à quatre faces sur lesquelles s'élèvent quatre escaliers, leur rampe représente un corps de serpent, dont la tête se dresse perpendiculairement au sommet de l'édifice.

Plus à l'ouest encore, s'élève le tzompantli. C'est une vaste plate-forme aux parois verticales de 60 mètres sur 15 de large, sculptées de plus de 2 000 crânes humains, à l'expression hilare et empalés sur des pieux. C'est un monument issu de la présence toltèque, rite que reprendront les Aztèques. Sur ces « râteliers », pourrissaient au soleil les têtes des sacrifiés morts sous la lame du couteau d'obsidienne. Enfin, face au temple des Guerriers, s'élève le temple du Jaguar. Cette construction est composée de deux temples superposés. L'ouverture du premier donne face à l'esplanade, il est sculpté d'un jaguar morphologiquement semblable à celui du Castillo. Au-dessus, l'autre temple oriente son ouverture du côté opposé, vers le formidable jeu de pelote. A l'intérieur, de grandes peintures, aujourd'hui pratiquement disparues, furent relevées au trait par Maler en 1891.

Le jeu de pelote de Chichén Itzâ est l'un des plus grands de l'ère maya. Long de 166 mètres, large de 70, il est délimité par deux murs de 12 mètres de haut, et parcouru d'un long promontoire auquel on accédait par une longe rampe d'escalier, tournée vers l'extérieur de l'ère de jeux. A chacune de ses extrémités, est érigé un temple construit au sommet d'une petite pyramide. A l'intérieur du temple nord, le mur du fond conserve encore des traces de peinture rouge.

Au pied des murs du jeu de pelote, sur une banquette légèrement inclinée et délimitée par le corps d'un serpent dont la tête fait saillie à l'entrée du jeu, une série de sculptures en bas-reliefs retrace la partie de jeux. Deux groupes de sept joueurs s'avancent l'un vers l'autre. Au centre, point de rencontre des deux équipes, se trouve une balle ornée d'une tête de mort. De part et d'autre de cette dernière, deux capitaines, premiers de l'équipe, rendent leur verdict à cette mort souriante. Dans sa main, l'un d'eux tient la tête du capitaine vaincu, alors que, de l'autre côté, le corps agenouillé de l'autre laisse échapper le sang de son cou tranché. Ce sang est symbolisé par sept serpents. La scène est répétée six fois de suite, de chaque côté du jeu.

Le chiffre sept est le chiffre symbolique du maïs. Il est aussi le chiffre de la déesse Sept-Serpents, date sacrée du calendrier rituel. C'est l'assurance de la « fécondité de la terre et de l'abondance des récoltes ».

Car on ne peut pas dissocier jeu et religion, jeu et magie. Le jeu de balle était un rite, et si les règles du jeu étaient draconiennes, il en était de même pour le verdict. Celui-ci était immuable, c'était la mort pour l'un des deux capitaines. Était-ce une forme de sacrifice?

Au-dessus du panneau central, se trouvait un anneau de pierre. Il fallait faire passer une balle de caoutchouc à travers cet anneau, sans le toucher ni de la tête, ni des bras, ni des pieds, uniquement à l'aide des hanches et des genoux. Faire passer la balle — dans ces conditions — tenait du miracle. Lorsqu'un des joueurs y parvenait, il recevait de la part des spectateurs vêtements et bijoux lancés au sol. D'ailleurs, ces derniers pariaient sur les équi­pes, et c'est ainsi que l'un d'entre eux pouvait se retrouver esclave de son voisin à la fin du jeu.

Le temple de l'homme barbu, l'un des mieux préservés autour du jeu de Pelote, sera le premier de Chichén Itza construit sur un talus. Il doit son nom à l'un des personnages qui apparaissent dans son décor. Le mur et l'escalier se dressent sur une base en trois degrés superposés, reposant sur une plateforme de 17 m sur 8 m. La pièce unique, à l'intérieur de l'édifice, est surmontée d'une voûte. Le mur principal est décoré de Kukulcan surgissant de la gueule d'un serpent à plumes. Les soubassements sont ornés de bas-reliefs représentant des arbres enfonçant leurs racines : les Monstres de la Terre.

De chaque côté de la route, traversant le centre cérémoniel, existe ce que l'on a coutume d'appeler le « vieux Chichén Itzâ ». Il est dominé par un édifice rond, le Caracol ou Observatoire. Ce dernier fait partie d'un ensemble d'édifices, tels la maison du Cerf et le petit jeu de pelote. Le Caracol se compose de deux couloirs à voûte en encorbellement, mais construits en rond de façon à ce qu'ils soient concentriques. Au centre se trouve un noyau à l'intérieur duquel monte un escalier en colimaçon. Haute de 13 mètres, cette tour présente plusieurs étages, dont le dernier fut percé de petites lucarnes qui servirent sans doute de points de visée.

Cette tour est construite sur une première plate-forme à laquelle on accède par un escalier construit lui-même sur une vaste plate-forme de 67 mètres sur 52.

A droite du Caracol, fermant une esplanade vers le sud, s'étale l'ensemble de l'édifice des nonnes. C'est certainement l'un des ensembles les plus anciens du site de Chichén Itzâ, car on y trouve peu d'influence toltèque. C'est un vaste palais reposant sur une plate-forme de 49 mètres sur 16 de base, aux angles arrondis, haute de 10 mètres. Le palais possède deux longs couloirs perpendiculaires à deux petites pièces extrêmes. Là aussi, Le Plongeon utilisa la dynamite et découvrit une autre construction plus ancienne sous la plate-forme de base. Au pied de cet édifice se trouve une structure aux façades richement sculptées. On y retrouve les longues trompes du masque de Chaac.

La bouche d'un masque immense, sculpté sur la façade, constitue la bouche du temple.

Un autre petit édifice s'élève en coin de cette annexe et face à la plate-forme : l'Église. Les murs sont nus, mais le fronton est richement décoré. Il doit son nom aux Espagnols, qui après avoir baptisé le grand palais « couvent », ne pouvaient faire mieux que baptiser le petit bâtiment annexe « d'église », un couvent étant toujours accompagné d'église.

Face au grand escalier des nonnes, de l'autre côté de l'esplanade, gît la pyramide de la tombe du grand prêtre. Cette pyramide est construite sur le même principe que celle du Castillo. Elle possède une terrasse et quatre escaliers. Sur une base de 38 mètres de côté, elle est haute de 10 mètres et supporte un temple de 14 mètres sur 12,5, qui en recouvre un autre de 8 mètres sur 6. 

En 1896, Thompson défrichait et nettoyait le petit temple. Il remarqua alors qu'entre les piliers les dalles résonnaient étrangement. Ayant retiré ces dalles, il découvrit un puits de 1,20 m de diamètre, obstrué par les lianes. Ces dernières dégagées, un premier ouvrier descendit, puis remonta immédiatement, piqué par une araignée. Un autre le suivit, qui remonta encore plus vite parce que mis face à face avec un serpent. Puis un gaz s'échappa du puits, indisposant les ouvriers. A quatre mètres de profondeur, ils trouvèrent enfin des céramiques et des restes d'ossements. En creusant encore, on découvrit, sous les dalles, une nouvelle tombe d'où l'on recueillit les restes d'un squelette enterré en position fœtale. En dessous, une quatrième tombe, semblable à la précédente, possédait en outre quelques offrandes. On continua à soulever les dalles du fond pour découvrir une cinquième tombe, enfermant un mobilier funéraire important : des perles, des pendentifs, du jade... 

Il y avait donc cinq tombes superposées à l'intérieur d'un puits central, et il fallait encore creuser car les dalles sonnaient toujours mal. On aperçut alors un escalier, obstrué, creusé dans la roche calcaire. Il fallait aller plus loin. Mais cette fois en dessous du niveau de base de la pyramide, à l'intérieur même de la couche calcaire, les dalles cédèrent, livrant passage à un fort courant d'air qui éteignit toutes les lampes et glaça les ouvriers qui croyaient pénétrer dans le monde des morts. En fait, ce n'était qu'une caverne de douze mètres de profondeur, dans laquelle gisaient des vases, des perles et des plaques de jade sculptées, mais aussi une multitude d'offrandes, sous forme de brûle-parfum et de vases tripodes. 

L'humidité de la grotte et sa teneur chimique ne permirent pas de retrouver un squelette. Mais peut-être en existe-t-il quelque part, dans un sarcophage enfoui dans la calcite de la grotte et non exhumé. Cependant, Thompson et à sa suite beaucoup d'archéologues pensèrent qu'on avait découvert avec cette grotte la tombe de Kukulkan le serpent à plumes. Ce dernier serait mort aux environs de l'an 999. Par un rituel identique à celui de la tombe des inscriptions, à Palenque, on aurait alors emmuré là le grand prêtre. Comme pour le mort de Palenque on aurait obstrué un long couloir donnant accès à la caverne, et sacrifié des serviteurs chargés de l'accompagner. Cependant, le mort enterré là dut être encore plus grand que celui de Palenque, étant donné qu'on voulut le déposer directement au premier étage du monde souterrain des morts... Et qui pouvait être alors plus grand que le prince de Palenque, sinon le sage Kukulkan?


Infos pratiques :

Il faut compter environ 2h30 de voiture pour s'y rendre.

Prix de l'autoroute : 112 $mx aller.

Prix du parking : 10 $mx.

Prix de l'entrée : nous n'avons pas gardé les tickets... nous ne nous souvenons plus... il me semble que ça tournait autour de 70 $mx par personne... à vérifier!! Je compte sur vous pour me récupérer l'info si vous y allez...



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